lundi 26 juillet 2010

Almetievsk-Beloretsk - 4ème étape

Nous prenons congé de notre foyer et les gamins de l’éole d’en face nous disent au revoir : « A bientôt, les messieurs de Moscou ». Comme c’est touchant ! Et comme ils sont doués déjà à 4-5 ans, de reconnaître les plaques d’immatriculation. Impossible de passer incognito ! Nous prenons notre petit déjeuner (yaourt à boire et sandwich pâté-gouda) sur une plac ecentrale, à côté de la Maison de la culture des Pétroliers. Il fait déjà une chaleur et un soleil de folie. Quelques clichés en guise de souvenir de cette ville moderne proprette plus tard, nous sommes sur la route de Bougoulma, deuxième ville pétrolière de la région. Au-delà, nous n’avons pas encore établi la direction à cause de notre carte mal faite justement à l’endroit de Sterlitamak.
Ni à Bougoulma, qui est plus petite et moins contemporaine malgré la présence d’un aéroport qu’Almetievsk, ni à Oktiabrskiy, étape sur la M5, nous ne pouvons dénicher de carte de la Bachkirie, incroyable ! Dans ces conditions, il ne reste plus qu’à passer, par sécurité, par Oufa. Soudain, la radio sur laquelle nous sommes branchés annonce l’heure : « Oktiabrskiy, 16 :00 ». Comment ça, 16 heures ? Nous n’avons fait que 200 km sur les 700 à parcourir aujourd’hui, c’est un peu problématique. Quoique, nous sommes deux chauffeurs, on peut conduire un peu de nuit, rien d’extraordinaire, par conséquent, nous pouvons nous permettre notre pause préférée : la baignade ! Impossible de résister devant le joli petit lac de Kandry-Koul.

Avec de nouvelles forces, temporairement, nous arrivons vers 18h30 à Oufa. Je me concentre pour me souvenir comment tomber sur la partie qui longe la rivière et le centre ancien, nous faisons des ronds... Nous laissons la voiture à côté de bâtiments administratifs de la République bachkire pour aller voir le monument au héros Salavat Ioulaev, ce qui est à peu près tout ce dont nous avons le temps de voir.

A 21 heures nous bifurquons seulement vers Beloretsk qui, en plus, s’avère plus éloigné que prévu... Lueur d’espoir : Aliocha s’est endormi, il va prendre quelques forces qui pourront être utiles pour me remplacer au volant. Peu à peu nous pénétrons dans une région montagneuse, avec plusieurs cols, c’est très beau à la lumière du jour décroissante. Il n’y a presque plus personne sur la route, presque plus de villages, ce qui est inquiétant lorsqu’on a un réservoir d’essence qui sera bientôt à sec. L’apparition d’un village nous sauve. Le lever de la pleine lune aperçu au détour d’un virage en plein milieu de la forêt exactement au-dessus de la chaussée nous envoûte. Cela doit être un signe. Beloretsk est atteint peu après 23 heures et nous prenons la sage décision de ne pas pousser plus loin. Il nous reste à interroger la population locale (qui n’est toujours pas couchée !) pour trouver un hôtel économique. Le troisième essai (nous connaissons déjà la ville en long et en large, ou plutôt ses ombres) est transformé. Nous passons la nuit à Beloretsk, république du Bachkortostan.

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