mardi 27 juillet 2010

Beloretsk-Kourgan - 5ème étape

Après notre petite mésaventure d’hier avec le calcul du temps, il avait été décidé de se lever aujourd’hui plus tôt. Quand Aliocha dit plus tôt, c’est à 7h du mat’, soit 5h, heure de Moscou, selon laquelle nous vivions encore hier (peut-être qu’il espérait que je calculerais l’heure selon l’heure d’Irkoutsk, manqué !). Le petit déjeuner englouti, la température extérieure relevée (seulement 18°, on respire dans les montagnettes), et nous voilà partis dans le centre-ville pour prendre quelques clichés des lieux arpentés hier la nuit. Nous sommes dans l’Oural, c’est-à-dire dans l’univers des mineurs : la ville semble vivre autour de l’usine métallurgique.

Nous nous dirigeons sans perdre plus de temps (tic-tac) vers Magnitogorsk. La route est encore sinueuse environ pendant la moitié du parcours, ce qui nous donne l’impression d’être quelque part dans le Caucase, avec les mosquées, le relief, le complexe de ski. Les 2000 kilomètres sont atteints. Magnitogorsk a été conçue comme une ville industrielle. Un lac la divise en deux parties : des quartiers résidentiels et la zone métallurgique. A propos de cette dernière, c’est un sacré paysage : les cheminées crachent de la fumée qui vient griser le beau ciel, il y a des kilomètres de tuyaux, les arrêts de tramway dénommés « 5ème entrée », etc. Sans nous attarder, nous filons à travers ce quartier vers la sortie de la ville. C’est que le district de Nagaïbak et ses trésors nous attendent !

La première petite perle : Ferchampenouaz, ou Fère-Champenoise en V.O.. Je vous le jure. C’est un gros bourg, en état normal, plutôt bien doté côté commerces. Et avec un panneau indiquant « Paris » (Parij en Russe) !!! Le village de Paris se trouve à une trentaine de kilomètres d’ici. Nous devons confirmer notre chemin auprès d’un Féreton. Vous imaginez la scène ; c’est Aliocha qui a dû s’y coller. « Bonjour, c’est bien la route de Paris ? ». Et on nous répond de façon tout à fait naturelle : « au portail vert là-bas, vous tournez à gauche et c’est toujours tout droit ». Nous bouillons d’impatience mais tâchons quand même de bien graver les images de ces lieux dans notre mémoire. Hourra, nous arrivons à Paris !

Nous commençons notre séance photos dès le panneau indiquant l’entrée du village, nous poursuivons autour du pylône supportant des antennes de téléphonie mobile qui a été construit en forme... de tour Eiffel !!! L’explication serait longue à donner ici, malheureusement, mais si vous lisez le russe, vous trouverez pas mal de choses sur Internet. Nous quittons ce morceau d’histoire presque irréel euphoriques. Nous regagnons la route de Tcheliabinsk.





Nous laissons de côté plusieurs villes moyennes, Plast, Ioujno-Ouralsk, Emanjelinsk, rien d’intéressant. A moins de 100 km d’ici se trouve la frontière avec le Kazakhstan. L’arrivée sur la ville de Tcheliabinsk est plutôt joli grâce à la vue ouverte sur le lac, mais est ensuite un peu gâchée par une longue zone d’entrepôts et de commerces désordonnés. Nous réussissons à nous diriger vers le centre, place de la Révolution, autour de laquelle se trouvent plusieurs bâtiments soviétiques. Nous laissons la voiture pour flâner sur l’Arbat local, la rue Kirov, jusqu’à la rivière Miass. Une atmosphère paisible s’y dégage grâce aux pittoresques sculptures et à l’absence de publicité agressive de la part des magasins et cafés. La température de 25° seulement joue également son rôle. Rien à voir avec l’image véhiculée par une émission TV comique.

Peu après 19 heures, nous mettons le cap sur Kourgan par la M51 (qui s’appelle déjà « Baïkal »). La chaussée est toute gondolée, mais il n’y a pas beaucoup de circulation. Peu de villes à nouveau dans cette plaine. Nous arrivons à l’hôtel vers 21h45 (je vous réserve les commentaires sur la ville pour demain, suspens). Nous passons la nuit à Kourgan, oblast de Kourgan.

2 commentaires:

  1. Guillaume,


    je viens de prendre connaissance de tes nouveaux talents de "blogueur". J'avoue, le résultat est assez réussi. Il faudra penser à me donner quelques "tuyaux" à l'avenir.

    Votre planning semble bien rempli et le périple bien agréable.
    Nous ne devrions pas tarder à subir le même sort d'ici quelques jours. Les vacances sont proches (J-2). Au programme, une petite virée dans le Sud Ouest (2/3jours) et un arrêt bien marqué dans le Lubéron (2 semaines). Au retour, une halte dans les environs de Troyes chez des amis.
    Nous espérons que tout se passe pour le mieux pour vous. Nous tenterons de vous laisser un autre message demain - entre 2 valises - Bises et à bientôt. Christelle & Thierry.

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  2. Bonjour les voyageurs,

    En parcourant vore blog, je viens de m'arrêter sur cette journée du 27 juillet qui pour vous comme pour moi recèle une surprise !...

    Je suis membre de la "Mémoire fertonne", association qui fait notamment des recherches sur l'histoire de Fère Champenoise en France. Au début des années 2000, nous avons eu par courrier différents contacts avec des représentants du "Ferchampenouaz Russe" que vous avez découvert sur votre parcours, ce qui n'a pas manqué de vous étonner, démontrant par là que vous devez également connaître notre Fère Champenoise marnais....

    Pour des raisons inconnues nous n'arrivons plus à joindre nos amis russes depuis 2003, aussi nous serait il souhaitable d'établir un contact avec vous pour obtenir des nouvelles de cette région et tout autre renseignement que vous auriez pu recueillir.

    En vous remerciant par avance. Bien cordialement

    Patrice RADET
    Tél 03 26 42 44 41

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